Les cités d'or, d'ombre et de sable ...



Les cités d'or, d'ombre et de sable
Qui se suivent le long du Nil
Où la crue dessine des îles
Depuis des siècles innombrables,

Les cités d'or et de soleil,
Aux ruelles embaumées d'épices,
Où la foule ondule et se glisse
Aussitôt que les souks s'éveillent,

Les cités d'ombre et de douceur
Qui se cachent sous les palmiers,
Où l'âne vient se reposer
Pour échapper à la torpeur

Aux portes des cités de sable,
Couleur de grès et de désert,
Où les troupeaux de dromadaires
Mènent aux sites admirables,

Par leurs monuments vénérables
Sont témoin d'un passé géant
Que l'Egypte conjugue au présent
Des cités d'or, d'ombre et de sable.

Quand le désert voit émerger,
A l'horizon, le disque d'or
Qui réchauffe, qui brûle et qui mord
Les monticules érodés,

Le pêcheur jette son filet
Et frappe l'eau de son bâton
Pour attrapper quelques poissons
Qui s'attardent dans le marais ...

Et la felouque, au gré du vent,
Remonte les eaux millénaires,
Croisant les antiques araires
Qui labourent le coeur des champs

Comme il en était autrefois ...
Le lointain passé d'aujourd'hui
Revit sous le soleil qui luit
Sur les tombeaux des plus grands rois ...

Et dans son décor ineffable,
Jusqu'au bout de l'éternité,
Le Nil viendra s'étendre aux pieds
Des cités d'or, d'ombre et de sable.